Du burn-out au fait main, des sacs qui racontent une histoire

Q : Natalia, peux-tu te présenter et nous dire quelles sont tes passions ?

R : Je m’appelle Natalia, je suis d'origine espagnole, maman de 4 enfants, et installée à Urcuit depuis 4 ans.

Q : Quelle est ton activité professionnelle ?

R : Je suis créatrice de sacs, surtout des bananes et des bourses, en velours côtelé. J’aime travailler cette matière qui me distingue des autres créatrices. Mes créations s’adressent plutôt aux femmes et aux enfants.

Q : Qu’est-ce qui t’a amenée à ce métier ?

R : À la base, j’étais responsable logistique dans une grande entreprise mondiale. Après un burn-out et deux ans de dépression, j’ai décidé de travailler autrement. La couture est devenue mon échappatoire, puis une passion et enfin mon métier. J’ai créé mon entreprise et je vends aujourd’hui mes articles en ligne, avec des horaires adaptés à ma vie de maman.

Q : Quels sont tes atouts par rapport aux grandes marques ?

R : Je mise sur le fait main, le côté petit créateur local, dans la tendance du Made in France. Offrir un sac artisanal, c’est plus valorisant que d’acheter dans une grande enseigne.

Q : Tes clients achètent surtout pour offrir ?

R : Pas uniquement, mais c’est vrai que beaucoup de mes créations servent de cadeaux.

Q : Tu as aussi une clientèle à l’étranger ?

R : Oui, j’ai des clients en Allemagne, en Suisse, en Belgique et en Italie.

Q : Qu’est-ce qui te motive aujourd’hui ?

R : Le plaisir de créer, d’avoir de bons retours, de voir que mon entreprise grandit doucement mais sûrement.

Q : Comment gères-tu la communication et le marketing ?

R : J’utilise des plateformes pour petits créateurs comme Etsy, et je partage beaucoup sur les réseaux sociaux, notamment Instagram.

Q : Tu as testé l'exposition de tes produits dans des boutiques ?

R : Oui, mais financièrement ce n’était pas intéressant car il faut payer un loyer. Je préfère la vente en ligne et les marchés. J’ai fait mon premier marché à Urcuit et j’ai adoré l’expérience. J’aimerais en refaire, pourquoi pas à Noël.

Q : Quelles difficultés rencontres-tu ?

R : La concurrence internationale surtout sur les prix. Mais je me démarque par la qualité et des délais courts, ce qui est un atout.

Q : Et au niveau administratif ?

R : Je suis en micro-entreprise, c’est simple à gérer. La comptabilité et les déclarations se font facilement en ligne.

Q : Pourquoi avoir choisi Urcuit ?

R : Nous voulions éviter la grande ville. Urcuit est un bon compromis : la campagne, mais avec toutes les infrastructures nécessaires.

Q : Une anecdote ?

R : Parfois un client n'est pas totalement satisfait, tout simplement parce que les couleurs au travers d'un écran peuvent être différentes de la réalité. C'est une contrainte de l'achat en ligne, mais je trouve toujours un terrain d’entente en restant conciliante.

Q : Tes projets pour les prochains mois ?

R : Développer la personnalisation des articles grâce à ma brodeuse, explorer des partenariats avec d’autres artisans (par exemple un coutelier pour faire des pochettes à couteaux). Mais je veux rester à taille humaine, car la vie en entreprise ne me convient pas.

Q : Un conseil pour les jeunes qui voudraient se lancer ?

R : Il faut oser essayer. Même si ça ne marche pas, ce n’est pas un échec mais une expérience. On apprend tous les jours, et on peut toujours rebondir.

Q : Un livre ou une série à recommander ?

R : Je suis fan d’Agatha Christie. J’aurais aimé vivre dans les années 20 ou 30, une époque plus riche en échanges sociaux. C’est paradoxal car j’utilise Internet pour vendre, mais j’aime les vraies rencontres humaines.

Q : Un dernier mot pour conclure ?

R : Merci à Urcuit pour son accueil chaleureux. J’adore les rencontres intergénérationnelles au café associatif, à l’école ou dans le village. C’est ça, la vraie vie !

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Rencontre avec ... Natalia 🎤
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